Amour et Raison, roman en deux tomes, est en quelque sorte une divagation artificielle et émotionelle mettant en exergue un sentimentalisme truffé de philosophie ou une philosophie vêtue de banalités nécessaires à la survie quotidienne de l’Homme. Une ’hémorragie de l’imagination’ dirait Jules Verne, conçue autour d’un discernement à la fois concret et abstrait de l’amour, une approche plutôt élaborée de la raison dans un univers déconcertant et déconcerté, aspirant fortement à l’amour et à la raison puis ballotté entre les deux. C’est l’histoire d’un amour à la fois matériel et immatériel des autres, du pays natal et ultimement de soi-même. Le souffle du roman étant placé entre autres à Jacmel, relate plus que l’histoire d’un passé Jacmélien. S’il le fait, ce passé reste encore présent par sa vivacité même dans l’esprit Jacmélien. C’est de préférence le compte rendu nostalgique d’un passé qui se veut présent et éternel, et qui est propre à Jacmel.