"J'avale ces biscottes humides et ce foutu caf d licieux. La taie d'oreiller transpire ma propre sueur et tente de s cher sous l'air de mes ronflements. Mes cheveux, alchimie de paille et d'iode, oxydent la brume d sormais. Mes pieds secs devenus lumineux force de cultiver des ampoules, clairent le teck comme dans Billy Jean. Ce dos, tenu par une chaine rouill e appel e colonne vert brale, pleure sur mes fesses post es 142 Est, Sud-Est de la barre. Et ce sc nario qui se r p te, et cette mise en sc ne qui se pr pare, et ce spectacle qui manque d'entracte, c'est a l'aventure, notre aventure... J' cris sur ce bout de banquette avant de prendre mon quart, derri re cette barre la nuit tomb e, sous la modeste chelle conduisant au cockpit, fatigu ou en pleine forme, qu'il vente ou sous p tole. J' cris chaque jour, dans l'authenticit d'un t moignage d'un grand voyage, dans l'amour du partage, entre sourires et d ceptions, entre la vie et la mort, dans le sens des mar es, face aux vents et aux horizons, proche des terres et loin des miens, sous ce ciel et mes toiles."